
La participation de l’Union Européenne(UE) à ce Salon qui se justifie par la célébration des 60 ans de partenariat avec le Cameroun, avait pour objectif majeur de donner au public en général et aux acteurs économiques et décideurs en particulier, à découvrir son action au Cameroun.
La Délégation de l’Union européenne (DUE), et la Cellule d’Appui à l’Ordonnateur National du Fonds Européen de Développement (CAON-FED), la Banque européenne d’investissement (BEI), étaient présentes à la sixième édition du salon PROMOTE qui s’est tenu du 11 au 19 février 2017 au Palais des Congrès de Yaoundé.
Il était question pour l’Union européenne d’améliorer sa connaissance en tant qu’acteur économique et commercial auprès des visiteurs de passage dans son stand d’exposition ;d’améliorer la compréhension des politiques et instruments dédiés à l’appui du secteur privé camerounais chez les visiteurs de passage dans le stand; d’informer ses publics cibles (organisations intermédiaires, entreprises, médias) sur les implications pratiques du nouveau cadre des relations commerciales entre le Cameroun et l’UE suite à la ratification et l’entrée en vigueur de l’APE d’étape ;de générer dans le stand, un trafic de qualité et assurer sur le site du salon, une veille des instruments et outils mis en place par d’autres partenaires techniques et financiers de l’Etat du Cameroun. Il faut noter que depuis 60 ans, l’Union européenne s’investit au Cameroun dans un rôle d’acteur politique, économique et commercial, et surtout de partenaire pour la réalisation de ses projets de développement. Et le Cameroun représente un quart du volume total des échanges commerciaux entre l’UE et l’Afrique centrale. Dans cette région, le pays n’est pas seulement le principal partenaire commercial de l’Europe, il est aussi le premier pays à avoir signé un Accord de Partenariat Economique (APE) avec l’UE. Accord qui assure aux produits camerounais un accès libre au marché européen.
Le soutien de l’Union européenne pour accompagner le Cameroun dans la mise en œuvre de l’APE inclut, entre autres, la mise à niveau des entreprises, le développement des infrastructures de transport et d’énergie, la promotion des exportations, la modernisation des douanes, la facilitation du dialogue public-privé et l’amélioration du climat des affaires à travers différents programmes de coopération.
Les échanges sur les 60 ans de partenariat de l’Union Européenne au Cameroun, ont enrichi les acteurs économiques, les universitaires, les hommes de média et autres publics cibles qui souhaitaient améliorer la compréhension et leur perception des APE.
Dans son discours d’ouverture de la Conférence « Accord de partenariat économique : quelles opportunités pour le développement économique du Cameroun », le 16 février 2017, S.E. Mme Françoise COLLET Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union européenne au Cameroun, a indiqué que « ce salon est une excellente occasion d’informer le secteur privé sur les opportunités qu’offre l’APE. Or, ce travail d’information est crucial dans la mesure où, en créant des richesses et des emplois, c’est le secteur privé qui contribue le plus au développement et à la prospérité du Cameroun sur le long terme. Le développement économique repose sur de nombreux éléments mais l’un des facteurs-clés de la croissance d’un pays est indéniablement sa capacité à exporter. L’APE garantit au Cameroun le libre accès au marché européen, le plus grand marché du monde, pour tous ses produits « .
Pour l’Ambassadeur Françoise COLLET » l’abaissement progressif des droits de douanes sur plusieurs années a précisément été programmé de manière à ne pas avoir d’impact brutal sur l’économie et les finances publiques camerounaises et à permettre, dans le même temps, la mise en place des réformes fiscales appropriées. Et il me parait important de rappeler ici que l’accord comporte également un volet de coopération en matière d’ajustement fiscal complémentaire à ces réformes. » . Mais elle rassure que « l’Union européenne se tient aux côtés du Cameroun pour assurer la transition sans heurts vers une fiscalité plus diversifiée, mieux adaptée aux objectifs de développement du pays à l’horizon 2035 et par conséquent moins dépendante des droits de douanes dans leur ensemble ».
Ericien Pascal Nguiamba