Rebaptisé par un décret présidentiel, École nationale supérieure des postes, des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication(Sup’ptic), cet établissement de formation a subi de nombreux changements. Pour l’amélioration du cadre de travail de nombreux étudiants camerounais et étrangers. Et des enseignants. Zoom sur ce qui a changé positivement dans cette école depuis 2010.
Jean Marie Dongo est au travail. Pour relever coûte que coûte la mission qu’est l’optimisation de la formation des techniciens et ingénieurs des PT et Tic. Les cinq piliers qui ont été identifiés dans le cadre de la refondation, ont été achevés au terme des 06 années qu’il a passé à la tête de cette école. « Quand j’arrivai dans cette école(en 2010 ndlr), il n’y avait plus d’étudiants. Nous sommes passés de 150 étudiants à 1060 étudiants à ce jour au campus de Yaoundé .Au campus de Buéa, nous sommes passés de 29 étudiants à 280 à ce jour. Voilà ce que nous pouvons dire sur le plan statistique. Aujourd’hui le nombre de candidats au concours tourne à près de 2000 candidats. Preuve que notre école devient de plus en plus prisée .Nous avons basculé au système Lmd avec l’appui du Ministère de l’enseignement Supérieur(Minesup). Aujourd’hui, nous avons à Sup’ptic des programmes plus proches des préoccupations d’emplois sur le terrain. Nous avons ouvert le cycle des ingénieurs de conception et le cycle des administrateurs des P et T avec le concours de Sup’com de Tunis » affirme avec fierté le Directeur de l’Ecole. Qui ajoute que « La formation par alternance a été mise en place pour aider les professionnels du secteur à se former. C’est toute cette mouvance qui a permis à l’école de faire des avancés remarquables. Avec l’appui du ministère des postes et des télécommunications et des sociétés du secteur, nous avons eu des dons qui ont permis d’équiper nos laboratoires. Nous avons aussi lancé la formation des formateurs qui profite également aux enseignants de l’école. Après la construction du centre Huawei d’une valeur d’1,5 milliard au sein de l’école, nous sommes actuellement à la phase de finalisation de notre amphi 700 ».
Il faut rappeler que l’école des postes à été élue pour abriter le centre régional de formation postale pour les pays d’Afrique francophone. C’était en 2015 au cours du conseil d’administration de l’Upap. La convention à cet effet va bientôt être signée entre l’union postale universelle et le gouvernement du Cameroun. Le couronnement de la refondation de cette école, c’est inéluctablement le décret du président de la République signé le 26 octobre 2016 qui porte changement de statut et de dénomination de l’Ecole des postes qui est devenue École nationale supérieure des postes, des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (Sup’ptic). Le président de la République a donc rénové cette institution en élargissant ses missions et en la plaçant au cœur du développement de l’économie numérique.
Le décret du Chef de l’Etat a élargi les missions de cette école. En effet, Le volet Tic est désormais un plus dans la formation à Sup’ptic. L’ancien décret datait de 1993. Le nouveau tient compte de l’évolution technologique. « Nous avons désormais la possibilité de mettre en place des centres de formation dans les 10 régions du pays. Le décret nous permet aussi de mettre en place des incubateurs de création d’entreprises .Je tiens à vous dire que nous venons de mettre en place notre incubateur d’entreprises. Le ministre des postes et son homologue de l’enseignement supérieur viennent de signer des décrets portant création de cet incubateur. Le ministre des petites et moyennes entreprises a décidé de mettre à notre disposition 150 millions de FCFA pour le fonctionnement de cet incubateur. Les locaux devant accueillis cet incubateur sont achevés. Cela est une preuve que le président de la République tient à la professionnalisation des enseignants. Le chantier de construction de deux centres de développement des compétences fibre optique sont en cours. » explique Jean Marie Dongo.
Pour lui, les grands chantiers aujourd’hui, « c’est déjà la refonte des programmes. Les programmes qui sont là actuellement datent depuis quatre à cinq ans. Dans le domaine des Tic, nous comptons mettre en place de nouvelles filières. Les diplômes de l’école qui étaient beaucoup plus rattachés à la fonction publique vont trouver de nouvelles appellations qui seront désormais acceptées par les privés .Cela va aussi aider les étudiants au niveau des institutions internationales. Nous allons continuer à améliorer le fonctionnement des laboratoires. Huawei va installer deux grands centres de certification internationale au sein de Sup’ptic. Ce sera utile pour la sous-région. Nous allons bientôt lancer les travaux de construction du centre de développement des compétences en fibre optique. Il y a aussi le chantier de la bibliothèque numérique qui sera bientôt lancé. » Des projets d’un manager dynamique qui a pour principal souci, la réussite des étudiants et le rayonnement de cette école qu’il dirige.
Ericien Pascal Nguiamba