Voici en intégralité le Discours du Ministre camerounais du Travail et de la Sécurité Sociale à la Séance plénière consacrée à l’examen des Rapports du Directeur Général et de la Présidente du Conseil d’Administration.
Madame la Présidente du Conseil d’Administration du Bureau Internationale du Travail
Madame la Présidente de la Conférence Internationale du Travail ;
Monsieur le Directeur Général du Bureau International du Travail;
Mesdames et Messieurs ;
C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole devant cette auguste Assemblée, pour partager avec vous les avancées enregistrées par le Cameroun dans le cadre de la mise en œuvre de l’agenda du travail décent comme moteur de lutte contre la pauvreté.
Permettez-moi d’abord de féliciter les membres du Bureau de cette Conférence, pour leur brillante élection, ainsi que le Directeur Général pour le doigté avec lequel il dirige le BIT depuis son arrivée, tout en le remerciant pour la bonne collaboration avec le bureau BIT de Yaoundé.
La Conférence de cette année nous offre l’heureuse occasion de présenter à cette Assemblée un aperçu de la contribution du Cameroun au vaste chantier de construction d’un monde exempt de pauvreté à travers le travail décent.
En effet, la stratégie de développement dont l’Etat s’est doté en 2009 ambitionne de faire du Cameroun, à l’horizon 2035, un pays émergent, prospère, démocratique et uni dans sa diversité pour un développement durable.
Dans la déclinaison pratique de cet ambitieux programme, la problématique du travail est largement prise en compte, au travers des piliers fondamentaux de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) que sont : les normes, l’emploi, la sécurité sociale et le dialogue social.
S’agissant des questions d’emploi, notre pays est résolument engagé dans la résorption du chômage des jeunes. En termes d’évolution, le marché du travail a connu une légère embellie structurelle au cours de l’année avec l’amélioration des grands fondamentaux que sont le sous-emploi, le chômage et l’emploi décent.
Ce dernier est en nette amélioration avec la remontée de l’emploi salarié dans l’informel non agricole en milieu rural et dans une moindre mesure en milieu urbain dans certaines régions.
La question de la protection sociale a également connu des avancées notables, notamment à travers deux décrets intervenus en ce début d’année 2016.
Il s’agit des décrets portant revalorisation de l’ordre de 55, % des allocations familiales et celui fixant le taux des cotisations sociales et relèvement des plafonds des rémunérations applicables dans les branches des prestations familiales, d’assurance – pension de vieillesse, d’invalidité et de décès, des accidents de travail et des maladies professionnelles.
Par ces actes, le Président de la République a réaffirmé sa volonté de permettre à la sécurité sociale de jouer pleinement son rôle au Cameroun en tant qu’instrument de réduction de la pauvreté.
En matière de normes, les Conventions n°144 sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail et 155 sur la sécurité et la santé au travail ont été ratifiées.
Par ailleurs, le dynamisme du dialogue social a favorisé l’organisation, le 1er mars dernier, des élections sociales en un jour dans la sérénité, avec une grande participation des partenaires sociaux.
En outre, le Comité de Concertation et de Suivi du Dialogue Social, mis sur pied en juillet 2014, et au sein duquel siègent tous les partenaires sociaux, se réunit trimestriellement et poursuit ses activités de veille, de suivi, et d’anticipation des conflits sociaux.
En définitive, mon pays accordera une attention particulière aux résolutions de la présente session de la Conférence, afin d’améliorer l’existant et réduire la pauvreté et la vulnérabilité des travailleurs par le travail décent.
Je vous remercie de votre bienveillante attention.