
« Société Civile et engagement politique au Cameroun », une publication de Jean-Bosco Talla, Guillaume-Henri Ngnépi et Mathias Eric Owona Nguini a été présentée aux journalistes le 10 décembre 2015 à Yaoundé. Des Enquêtes, analyses, enjeux et perspectives qu’on y retrouve, sont autant d’éléments édifiants sur le rôle et la place des Organisations de la Société civile au Cameroun. Zoom sur l’ouvrage.
C’est un ouvrage de 406 pages publié aux Editions Samory à Yaoundé. L’ouvrage est divisé en deux grandes parties : la première est axée sur l’opinion des mouvements sociaux, avec notamment un accent sur le statut juridique et modes organisationnels, la perception des partis politiques, la perception des leaders des formations politiques, les rapports entre organisations de la société civile(osc), les partis et formations politiques, et des conseils sur l’attitude face aux violations des droits des citoyens et la non-résolution des problèmes sociaux, etc.
La deuxième partie intitulée « manières de voir » donne des explications sur la démobilisation politique collective ou la faiblesse des mouvements sociaux protestataires en faveur des causes légitimes, notamment l’absence d’eau, d’électricité, de voirie, violation des droits humains etc. Les auteurs y abordent aussi les questions relatives à l’émiettement de la société civile camerounaise, les dynamiques de regroupement, les organisations des jeunes et l’ordre public, les pouvoirs traditionnels, les organisations de la société civile et opposition, l’intégration de la société civile camerounaise dans la société civile mondiale, la professionnalisation des méthodes d’action et stratégie de la société civile entre autres.

On peut lire dans cet ouvrage que « dans un contexte caractérisé par une crise démocratique généralisée de l’autorité et de la légitimité politiques, où les citoyens remettent en cause la probité et la capacité des femmes et hommes politiques, à faire bouger les lignes, le plus important pour les auteurs est de pouvoir attirer l’attention des Organisations de la Société Civile et du grand public sur le fait que la vie politique démocratique ne se joue pas simplement, ni seulement, au sein des organisations politiques professionnelles ». Mais que « Celle-ci s’exprime aussi, et sans doute mieux, à travers l’intérêt pour et la participation à l’activité politique des organisations citoyennes ». Pour les auteurs, « cette participation politique, pour être efficace, doit déborder largement le phénomène électoral pour embrasser la défense des droits humains, dont les droits politiques ne sont qu’une déclinaison ».
Ericien Pascal Nguiamba.